C’est ce que déclarait Juan Manuel Sánchez Gordillo au Diario de Sevilla en novembre 2011.
http://www.youtube.com/watch?v=K69EJqpJcyE
Mais qui est cet homme qui a eu les honneurs d’une page dans le journal Le Monde le 29 août dernier?
Une sorte de militant éternel des causes populaires qui s’est rendu célèbre pour avoir conduit le 7 aout dernier une opération de « récupération » dans deux supermarchés de Séville pour distribuer les biens « récupérés » aux nécessiteux de la ville et en particulier aux sans-logis.
Son image de maire communiste de Marinaleda, de militant pour la justice sociale, de leader spirituel des luttes populaires dans sa région en on fait une nouvelle icône médiatique. Professeur d’histoire, maire depuis 1978, il n’est pas né de la dernière pluie et est loin d’être ce « Robin des Bois » andalou qu’évoque Le Monde et d’autres journaux.
Poète, penseur, mais surtout homme d’action, il a mené des luttes de distribution des terres au début de son mandat.
http://www.youtube.com/watch?v=ybzS5vbz2f0&feature=related
Il a ainsi fait de Marinaleda une exception décriée, critiquée mais souvent montrée en exemple… Dans ces temps de crise, une forme d’optimisme exigeant et d’utopie collective.
http://www.youtube.com/watch?v=eMT1jTg9oxk&feature=related
Son action, pour laquelle il dit qu’il ne s’agit pas de vol mais de redistribution me fait penser au personnage de Juanito, roi d’Espagne en cavale, dans le roman de Carlos Salem Je reste Roi d’Espagne qui emprunte une Rolls Royce à un riche musicien en mal d’accord parfait en se justifiant ainsi: « Voler, c’est ce que nous avons fait avec les vélos. Là il s’agit d’une Rolls, c’est une expropriation. »
Muy divertido…