Me gusta más Galeano que Juego de Tronos…

Telle la conclusion que tire Juan Carlos Monedero, l’un des fondateurs de PODEMOS, pour expliquer son départ de la direction de cette organisation.Naturellement, il se défend de toute divergence sur le fond avec son mouvement mais estime que sa place est « ailleurs » dans le développement d’une nouvelle façon de faire de la politique. On peut noter également que le recul que prend cette figure de premier plan de PODEMOS intervient à la suite de nombreuses attaques le concernant et en particulier sur les liens qu’en tant que conseiller ou expert il avait eu avec certains pays de l’Amérique hispanique (Venezuela, Nicaragua) amenant certains des partis opposés à PODEMOS  (PP et PSOE pour l’essentiel) à considérer que ce parti était plus une créature du chavisme que l’expression d’un ras-le-bol  des classes moyennes urbaines espagnoles touchées de plein fouet par la crise. Felipe González lui-même avait donné le la à ses amis socialistes il y a un an en critiquant  « las alternativas bolivarianas influidas por algunas utopías regresivas », entendons les mouvements financés par le Venezuela et influencés par le marxisme.

Comme je le disais dans un billet antérieur, la phase 1 de recherche de l’hégémonie du discours est passée, la phase de construction d’une politique partisane avec les jeux d’alliances et les propositions programmatiques a commencé et PODEMOS  peine: baisse des sondages favorables, résultats mitigés aux élections autonomes de la région andalouse…

Et, comme je le laissais entendre, la seule conséquence concrète a été la perte d’influence des communistes qui se poursuit puisque, à titre d’exemple, l’ancien secrétaire général du PCE et ancien maire de Grenade, l’andalou Julio Anguita, toujours en retard d’une mode, vient de donner son soutien pour les prochaines élections municipales à une liste s’appelant GANEMOS, regroupant des militants de PODEMOS, de transfuges de la coalition construite autour du PCE il y a une trentaine d’années (Izquierda Unida) et d’autres déçus du socialisme.

Pablo Iglesias, Podemos, el Mesías

Etre prophète est usant et on comprend que Monedero se sente plus à l’aise dans la peau d’un penseur critique de l’absolu que dans celle d’un professionnel de la politique (programmes-alliances-compromis).

Tous ceux que PODEMOS faisait rêver commencent à voir leur rêve s’effilocher. Qu’ils fassent preuve de patience… Une nouvelle génération, peut-être…

WP

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