Sans être grand clerc on peut penser que la campagne électorale des socialistes espagnols risque d’être compliquée. Les dernières déclarations du secrétaire général du PSOE, Pedro Sánchez, illustrent ces difficultés de façon exemplaire. Que faire quand un parti qui toujours été aux premières loges de la politique électorale depuis plus de trente ans, qui a gouverné sans partage pendant près de vingt ans, se retrouve dans la position qui est celle du PSOE? Il a obtenu en décembre son plus mauvais score depuis 1977 et il est en passe, selon les sondages, de se retrouver en troisième position derrière la coalition Podemos-IU.
Ainsi se comprend le discours de plus en plus ambigu de Pedro Sánchez qui promet qu’il n’y aura pas de nouvelles élections devant une assemblée de patrons (les patrons n’aiment pas les élections) mais sans déterminer si cette certitude résulte d’un accord à gauche avec une force qui risque de devancer son parti ou en laissant la droite gouverner (le choix de Felipe González, nous l’avons déjà dit). Il reste un petit espoir à Pedro Sánchez c’est que son parti, à défuat de devancer Podemos-Iu en nombre de voix, le devance en sièges. Le système électoral espagnol peut lui permettre de nourrir ce petit espoir, celui de la dernière chance. Et dans ces conditions, renouveler son parte avec Ciudadanos et demander au PP de le laisser gouverner. Cette dernière alternative s’annonce de plus en plus difficile, puisqu’elle a échoué une première fois en janvier.
Choisir ses produits, mettre en oeuvre sa recette, et surveiller de près ses fers quand on en a plusieurs au feu. Et surtout éviter de partager sa cuisine avec Bertín Osborne.