Faire son miel de tout… Voilà une belle expression qui nous dit que les humains, comme les abeilles, butinent sans cesse toutes sortes de fleurs pour alimenter la ruche. Nous savons qu’elle illustre métaphoriquement le besoin de tirer profit de tout ce qui se présente, que les fleurs butinées soient roses ou mandragores.
Un dictionnaire des expressions françaises présent sur le NET nous dit que le profit que tire celui qui fait son miel (du malheur des autres, par exemple) n’est pas forcément pécuniaire, « car il peut tout aussi bien être physique ou intellectuel.»
http://www.expressio.fr/expressions/faire-son-miel-de.php
La mode est aux crises… Le poète arc-en-ciel, chanteur de bluettes, wallon de Tourrines-la-Grosse, Julos Beaucarne, en piquait déjà une il y a trente ans, lui le futurologue juché sur son vélo volant :
« En tant que futurologue, je peux vous dire que nous sommes maintenant dans une multicrise : crise de l’emploi, crise de l’énergie, crise des matières premières, crise démographique, crise alimentaire, crise de la démocratie, crise de l’autorité, et moi-même je sens que j’vais piquer une crise (Hahahahahahahahahah !) »
Julos Beaucarne, Extrait de Le futurologue, album Le Vélo volant (1984).
La Société des hispanistes français, société savante qui regroupe tous les hispanologues de l’université française, organise tous les deux ans un Congrès au cours duquel, outre les séances nécessaires à la bonne marche de cette société (dont les statuts sont associatifs du type Loi 1901), elle propose des journées de réflexion sur une thématique précise. Il y a un an le thème abordé était le suivant : « Guerres dans le monde ibérique et ibéro-américain », le prochain qui se tiendra à Strasbourg les 7/9 juin 2013 porte un titre presque voisin : « Crises dans le monde ibérique et ibéro-américain ».
Disons que l’essentiel c’est que tout se passe « dans le monde ibérique et ibéroaméricain », ce qui suppose que l’on ne restreigne pas au monde hispanique et hispanoaméricain mais qu’on ouvre les débats au monde lusophone. Guerres, crises, quelques-unes des plaies d’Egypte sont donc passées au crible, les eaux du fleuve changées en sang (la guerre) et la mort des troupeaux (la crise). Il en reste huit (les grenouilles, les moustiques, les mouches, les sauterelles, etc.), de quoi alimenter encore quelques congrès futurs.
Pour lire le texte de l’appel à communication détaillé:
Julos avait donc évoqué la crise il y a près de trente ans dans son disque prémonitoire : Le vélo volant. Et, excusez du peu, sans oublier la crise financière, traitée en termes savants, plus clair que Jean Marc Sylvestre et que tous les universitaires de France réunis. Cout’donc les Cours de clôture du marché à terme … :
http://www.deezer.com/fr/music/julos-beaucarne/le-velo-volant-47573
Voyager dans le site de Julos : http://julosland.skynetblogs.be/