« Felipe y Alfonso, vuelven los Beatles », tel est le titre qui accompagnait un commentaire de Lucia Méndez dans le quotidien El Mundo du 5 novembre.
Il s’agissait de commenter l’apparition de deux des figures du « socialisme historique » dans la campagne des législatives du 20 novembre prochain, Alfonso Guerra et Felipe González . Il est vrai qu’il y a eu plusieurs « socialismes historiques » dans la longue histoire du PSOE, mais celui du Congrès de Suresnes de 1974 représente un vrai tournant dans son histoire.
Outre le trait satirique qui ne nous permet qu’avec peine d’imaginer la moindre ressemblance entre ces deux politiciens semi-retraités et les deux Beatles survivants (qui serait Paul Mc Cartney, qui serait Ringo Starr?) on a de la peine à penser que, contrairement à la conclusion de la journaliste (« los viejos rockeros nunca mueren »), ces deux-là aient pu un seul jour de leur vie être des vrais rockers.
La flamme démagogique est toujours là, bien puissante, puisque dans un élan oratoire dont les 20 000 personnes présentes à ce meeting à Dos Hermanas ont été les témoins, l’ancien chef du gouvernement a pu affirmer que si le PSOE ne gagnait pas en Andalousie, il se réfugierait à Honolulu (?). Peut-être y a-t-il déjà transféré quelques sous sur un compte bancaire. Il aurait mieux fait de choisir les Marquises, comme Jacques Brel, plus classe, mais bien sûr beaucoup moins rock.
La veille, El País titrait « Los dinosaurios españoles, a escena en Granada », mais il ne s’agissait plus des Beatles andalous mais bien d’une exposition consacrée à de vrais dinosaures, pas du tout métaphoriques.